Héritages
Le voyageur venant de Troyes qui traverse le Barrois du SO vers l' est, rencontre un certain nombre de particularités architecturales et décoratives pittoresques, qui ne sont pas toujours recensées par les ouvrages du tourisme et dont l' analyse met en valeur la richesse de notre patrimoine historique et réveille des symboles oubliés.
Appelés à parcourir professionnellement le Barrois dans toutes les directions, nous avons pu relever un certain nombre de signes, anecdotes, légendes, laissés en dépôt dans l' inconscient populaire. Notre souhait est d' exhumer ce patrimoine pour le faire redécouvrir et apprécier à sa juste valeur à des contemporains en manque d' identité culturelle, leur faire appréhender ce fil d' Ariane qui a guidé depuis des millénaires l' homme dans le choix de ses domiciles et de ses rapports avec la nature.
Sous le signe des étoiles
Bar le Duc a exploité de tous temps des relations commerciales avec la Champagne humide et sa capitale Troyes, réputée pour sa compétence dans les métiers du tissage; ainsi qu' avec la Champagne pouilleuse, et sa capitale Reims, exploitée de longue date pour ses cultures et son vignoble.
Une voie romaine rejoignait Toul (Tullum)à partir de Reims (Durocortorum)et passait par Bar le Duc (Caturiges) et Naix aux Forges (Nasium). A Toul cet axe horizontal croisait un axe vertical menant Lyon (Lugdunum) à Trèves.
Grâce aux voies romaines et aux fleuves, les marchandises pouvaient voyager de l'Ile de France, reliée à l' atlantique au Languedoc et la Méditerranée mais aussi vers la mer du nord.
Le point de jonction actuel des voies de communications menant de Bar à Troyes et à Reims, se situe précisément rue du Cygne, en bout du boulevard Poincaré et l' on sait que la constellation du même nom sépare la voie lactée en deux selon la même forme, celle d' un Y.
A l' origine la rue s' appelait rue du Signe, en l' honneur de l' hostellerie du Signe qui se trouvait côté pair à mi chemin entre la rue du Bourg et le boulevard de la Banque (1639).
Signe se mua en Cygne.
Cette coïncidence place l' étude du Barrois sous d' heureux auspices..
Sous le signe de l' eau
En quittant les marches de la Champagne humide et sa capitale, Troyes, nous atteignons le Barrois par le Saut du Rupt et Brillon en Barrois réputé autrefois pour ses ânes, ses cerises et ses pommes.(Brilloni Villa Xè siècle).
Brillon, village fleuri s' il en est, resplendit de mille feux.
Ce village est baigné de lumière.
La clarté des façades, dont les parements sont habillés de pierre de Savonnières, réverbèrent les rayons de l' astre diurne.
Paradoxalement Brillon est un village d' eau.
Cette particularité tient à sa géologie. Des poches d' argiles, incluses dans le plateau calcaire, retiennent l' eau en de véritables piscines. La pression fait jaillir celle ci sous forme de mares (mare Regnier). Les mares ont été aménagées en fontaines et ce sont celles ci qui nous accueillent sitôt effacée la côte de Saudrupt.
Les archives font état de deux mares dans le village. L' une cise au lieu dit "Petit Paquis", encore appelée mare de la grande ruelle (face à l' ancienne auberge la Cerisaie). L' autre au lieu dit du "Paquis".
Les riverains se plaignaient fort des nuisances relatives à ces mares (réunion du conseil municipal du 17 août 1810). Celles ci étaient sources de mauvaises odeurs, présentaient un danger pour les enfants. Par ailleurs la mare de la grande ruelle avait la fâcheuse tendance à déborder dans la ruelle Mangeot.
Il fut donc décidé de construire deux citernes, l' une à l' entrée, l' autre à la sortie du village. Leurs dimensions sont respectables 5x20x4 pour le "Petit Paquis", 5x25x5 pour l' autre. Ces citernes ont la forme d' une cave voûtée. Les travaux sont confiés à Alexandre Guiot architecte à Bar le Duc, rue Lapique.
Le cahier des charges précise la décoration des fontaines bâties sur ces deux citernes.

La fontaine du "petit Paquis" sera de facture grecque, ornée de rosaces à mi hauteur, surmontées d' une hampe florale (4 juillet 1874), programme ambitieux!
En tout six fontaines, décorent le village à l' emplacement d' anciennes mares.
La décoration de la seconde fontaine ne peut que surprendre. Cet en effet le Dieu Mercure qui trône sur celle-ci depuis 1855, facilement reconnaissable à ses attributs: le casque ailé et le caducée d' Hermès.

Ses autres attributs sont évocateurs de l' humidité ambiante. Mercure tient dans sa main gauche une rame, dont la forme rappelle davantage un appendice égyptien qu' une rame de batelier.
Cette rame particulière fait plutôt référence au dieu égyptien Thot qu' à sa représentation romaine.
Dans sa main gauche Thot tient également un objet à l' apparence d' une pierre grossière. Il s' agit certainement d' une bourse car Hermès était également le dieu du commerce.
Que l' on prenne à droite ou à gauche de cette fontaine nous rencontrons en chemin la suivante.

Par la droite il s' agit de Cérès (1855), déesse grecque, correspondant à l' Isis égyptienne qui a pour attribut une corne d' abondance débordant de fruits. La pointe de la corne évoque une fabuleuse tête de taureau, qui précise l' ère sous laquelle la Grèce connut son apogée.
Ici, elle a une signification foncière puisqu' elle incarne l' agriculture. Cérès est effectivement affublée des richesses de l' agriculture: l' animal et le végétal. Par ailleurs le taureau est un signe de terre. Enfin Cérès, tout comme Isis, incarnent la nature naturante, minière et nourrice riche en promesse pour qui sait la faire fructifier.
Cérès et Isis évoquent les vierges noires de la religion chrétienne ou Ste Anne, mère de Marie.
Cette représentation est riche en symboles: Cérès, «agriculture», trempe ses pieds dans un monde minéral pour nourrir le monde animal de la récolte végétale.

Par la gauche? Napoléon vous accueille depuis 1855 dans une attitude triomphante, presque agressive, sulfureuse.
La fontaine suivante, fontaine dite du Therme (1874), présente une pierre polie en forme de globe ou de granule. 

La fontaine du Paquis est décorée d' une pomme de pin ou cône, autre représentation de la récolte fructueuse.
Cette fontaine a été déplacée de sa citerne, son support est décoré de roseaux évoquant la richesse de la production du milieu humide.
Le pouvoir d' érosion de cette nappe phréatique est extraordinaire puisque certaines maisons sont menacées d' effondrement. Une autre raison peut être avancée: par le passé, on extrayait des sols de la région du minerai de fer. Des cavités artificielles ont été ainsi créées.
La disposition de ces fontaines est particulière.
Elle décrit une croix arquée dont le centre se situe précisément à l' emplacement de l' église dédiée à Saint Evre. Saint patron du village, l' évêque du Toulois, qui a évangélisé la région au 6éme siècle, est également le patron des porchers et de leurs bauges ou mares!
La présence chrétienne est riche sur ce plateau. Partout les fermes évoquent un Saint protecteur: Saint Anne, Saint Roch, Saint Martin, Sainte Germaine; Saint Joseph du chêne.
Si l' on omet Napoléon, très proche de l' église, la disposition des cinq autres fontaines épouse à nouveau la forme décrite plus haut (Y).
Il semble bien que la décoration des fontaines ait été laissée au libre choix de l' architecte. Et l' on peut s' étonner du choix des différentes figures. La fontaine du Petit Paquis propose un schéma directeur. La rosace évoque en architecture la rose, symbole de connaissance, de foi mais aussi d' amour et de lumière. Elle est souvent attribuée à la Vierge (Rosa Mystica). C' est la fleur qui orne parfois le centre de la croix (comme celle de la route de Combles).
C' est aussi une évocation de la roue (de l' action).
Cérès évoque, nous l' avons dit, la mère universelle, le principe féminin par excellence, la nourrice.
Napoléon, le principe masculin.
Mercure constitue l' agent liant, l' aimant, indispensable à l' union.
La fontaine du Therme porte le fruit de l' amour.
Celle du Paquis son devenir, (croissez et multipliez)
Nous devons malheureusement déplorer l' enlèvement des statues de Cérès et Napoléon par des voleurs. Nous souhaitons que ce larcin ne leurs portera pas chance.
Nous rejoignons Bar par la N35 et passons devant la Belle Épine.
Au croisement de la route de Combles, célèbre autrefois pour son pressoir (aujourd'hui visible dans une grange de la rue des ducs) nous pouvons admirer la très belle croix double (déjà citée).
A l' occident la croix porte le Christ.

A l' Orient, une vierge magnifique, véritable rose, est posée au centre de la croix pour la sécurité de ses enfants.
Venant de Brillon, notre regard bute sur l' horizon du versant nord de Bar le Duc, qui aurait hébergé un oppidum romain (Côte Sainte Catherine).
Vu de ce versant baigné de soleil, la N35 dégringole de la ville haute. L' hôtel de Salm, l' église St Etienne refuge de Notre Dame du Guet, les vestiges du château des Ducs de Bar stylisés par la Tour à l' horloge rayonnante et la cloche du couvre feu. Le collège Gilles de Trèves, rendu célèbre par la qualité de son enseignement passé.
Bar n' est elle pas le centre d' un X symbole de rayonnement lumineux?
La place de la Couronne et sa porte, l' église St Antoine en surplomb du canal des tanneries.
Nous rejoignons Notre Dame par les rues Notre Dame et Bar la Ville, Barra Villa autre nom de Caturiges.

Juste avant le pont Notre Dame, il faut admirer la belle façade du numéros 17 qui date de 1852, au croisement de la rue Notre Dame et du quai Victor Hugo. La similitude des factures avec les fontaines de Brillon, nous laisse croire que cette façade fut l' oeuvre de Guiot.
La corniche est couronnée de deux vasques nanties chacune de deux basilics.
Entre chaque fenêtre, les chapiteaux représentent un dieu Sylvestre, vraisemblablement le dieu Pan.
Les volutes abritent des têtes de lions, les pilastres sont décorés de rinceaux de style renaissance(facilement admirable sur la façade François 1er du château de Blois).
Le premier est habillé de dragons ailés accrochés par le bec à un vase.
Deux poissons adossés, crachent un jet d' eau, terminé d' une hampe florale.
L' axe central de la décoration s' achève sur une tête cornue couronnée d' une croix, habillée de deux appendices semblant sortir de la bouche et terminés par des fruits.
Est ce une allusion à la langue fleurie? l' argot des initiés, au double langage l' un clair, l' autre crypté.
Il est certain que la croix symbolise la lumière; la bouche: le verbe, le don de l' éloquence; les cornes font références au dieu celte Cernunos.

Cette sculpture résume en une figure la célèbre trilogie Lugh - Ogmios – Cernunos, trois divinités gauloises.
Au commencement était le verbe, source de lumière et de fertilité (les cornes de Cernunos miment deux serpents fertilisateurs, deux vouivres).
Dans le second pilastre, nous reconnaissons une tête de lion et deux superbes Hermaphrodites, lovés en forme de S. Leur tête qui repose sur un chapiteau, ressemble à celle de quelques poissons fabuleux. Leur queue s' achève en une superbe tête d' oiseau du genre colibri.
Être double, mi oiseau mi poisson, l' un volatil, l' autre fixe. Double nature, d' une même matière dont l' initial, un S nous oriente, compte tenu de la nature du support: la pierre, vers le sel des évangiles. La lumière est évoquée par les deux S enlacés, en forme de X.

Notre Dame nous accueille avec sa tour porche décorée d' une magnifique Assomption de la vierge et nous rapproche du tracé de l' ancienne voie romaine.
En chemin nous avons traversé l’ Ornain, qui prend à Bar enfin une dimension respectable.
C' est ce qui détermina, sans doute, l' implantation de l' homme à cet endroit. Les versants boisés offraient leur protection, le matériel de construction, la subsistance par la richesse du fourré; l’ Ornain, l' eau nécessaire à la vie et au commerce.
Ce rôle vital inspira certainement les Ducs de Bar pour la constitution du blason primitif: Deux bars d' or adossés sur champs d' azur.
Nous nous trouvons à nouveau placés sous le signe de l' eau. Mais également sous celui du feu car c' est la guerre qui honora les comtes dont le dernier représentant tombera à Azincourt en 1415 au côté du roi de France.
Sous le signe du feu
Un de ses aïeuls, le comte Renaud 1er , prit part à la deuxième croisade au côté de l' évêque de Toul (Etienne 1147). Ce qui lui permettra d' ajouter à son blason, des croix d' or recroisettées au pied fiché, souvenir de la défense de Jérusalem.
Les pensées sont les fruits d' une émancipation communale acquise très tôt par les notables de la ville.

En 1243 la ville obtient sa charte d' affranchissement. Elle a le droit de se choisir ses administrateurs (13): 12 échevins (de scabbini = juge)et un maire.
La dotation des villes en armoiries date de la fin du 13ème siècle. A l' origine, la ville se choisit un blason d' argent à une seule pensée, avec en chef, le blason des Ducs de Bar.
« plus penser que dire», le message est simple. De tous temps les barisiens ont obligation d' héberger les troupes ducales dans un moyen âge guerrier.
Une pensée, c' est moins que deux bars, mais le ressentiment est vif.
L' autonomie du duché cessera avec la fin de la transmission en ligne directe du titre. Charles IV n' est plus que le gendre du précédent Duc. Louis XIII et Richelieu en profitent pour faire signer au Duc le traité de Vic (1631) par lequel Charles IV prête allégence au roi et lui autorise le droit de passage, pour la conquête de la Lorraine. C' est la fin du duché. Louis XIV (1670) ira même par faire raser le château.
C' est l' époque (1632) où le corps municipal reçoit de Charles IV, la dénomination de chambre de ville et trois pensées, au lieu d' une, dans son blason.

Fin du XVII ème siècle, les deux Bars marins sont remplacés par des barbeaux à barbillons plus cohérents avec la région.
En 1691 le conseil municipal opte pour un blason mi partie de deux barbeaux d' or à barbillons, sur champ d' azur à droite, trois pensées sur champ d' argent à gauche.
C' est ce blason qui est répertorié par le directeur de l' armorial général du royaume en 1697: Parti au premier d' azur semé de croix recroisettées au pied fiché d' or, à deux bars adossés de même brochant sur le tout qui est de Bar. Au second, d' argent à trois pensées feuillées et tigées au naturel, posées 2 et 1, qui est de la ville.
Ainsi un impalpable air de liberté souffla très tôt sur la ville, dont l' université aura une renommée internationale, au point de rivaliser avec les villes conquises par la réforme.
Malheureusement, la cité sera toujours le théâtre de drames sanglants; en proie à toutes les convoitises.
Le barrois offrira Jeanne d' Arc mais aussi Jean de Luxembourg, son bourreau; racheté par son descendant Henri, Comte de Luxembourg et tapissier de Notre Dame; Barisiens également les maréchaux d' empire Oudinot, Duc de Reggio et Exelmans.

Place Exelmans, il ne faut pas oublier d' admirer la coquille qui orne le fronton de l' ancien accueil des jeunes, avec pour vis a vis le bâtiment de l'O.N.C., tout dévoué au travail (blason orné d' une ruche)
La coquille Saint Jacques est largement représentée en sculpture monumentale.
Cette figure universelle, présente l' avantage de meubler judicieusement les niches en cul de four ainsi que des arcs de décharge en plein cintre de différentes ouvertures en façade.
Ce motif est devenu l' emblème des pèlerins de St Jacques de Compostelle (campo stella, le champ d' étoiles ou compost stella?).
On reproduit généralement l' enveloppe calcaire du pecten, autre nom de la coquille saint Jacques (ou peigne).
La coquille désigne également une enveloppe protectrice (pour l' oeuf ou la garde de l' épée) ou un moule de construction.
En héraldique, la coquille ou conque, est un des nombreux symboles du cœur. Elle retient l' eau de la Mercy(bénitier) et peut contenir la perle dont elle est en quelque sorte le creuset. Cette perle a été stylisée sous les traits de Vénus par Boticelli.
Le centre sombre de la coquille de la place Exelmans, symbolise le monde non encore manifesté, le locus Niger, d' où surgit l' étincelle créatrice du big bang et le flot générateur qui s' en échappe.
Enfin au début de ce siècle, Bar le Duc servira de base arrière à l' un des plus grands carnages de tous les temps, nourrissant les champs de bataille du Verdunois en munitions par cette voie devenue sacrée à force de sacrifices.
Et la terre meusienne se souvient encore, du déluge du sang des martyrs: tant Allemands que Français, Belges, Anglais, Américains,Canadiens, Polonais, Marocains, Algériens, Sénégalais,..., époque ou l' on se souciait peu de la nationalité de la chair à canon.
Cette Voie Sacrée atteint l' ancienne voie romaine dans le quartier de Marbot, enrichit au début de ce siècle, de la très belle demeure des Varin Bernier que nous pouvons encore admirer aujourd'hui.

Son inspirateur Paul Varin Bernier est le descendant d' une riche famille locale.
Cette famille est établie dans le métier du commerce et de la banque dès 1812 à Bar le Duc.
C' est Nicolas Varin, juge de son état qui crée l' établissement au N°1 du Boulevard de la Rochelle (N°4 actuel, siège de la S.N.V.B.).
A sa mort, en 1828, son épouse Mme Bernier prend la succession. En 1833 Pierre Gabriel Varin prend en main les destinées de la maison ( mort en 1874).
En 1866 Gabriel fait construire le premier château à l' emplacement du château actuel.
Philippe Arbeaumont, paysagiste à Vitry le François, crée le parc.
Le successeur de Gabriel, Paul, a 24 ans à sa mort. Il prospère.
En 1903 il décide de construire un nouveau château, véritable vitrine de la jeune société industrielle.
L' ancien château est démantelé et réutilisé.
La charpente et l' ossature sont du type Eiffel.
Pour la première fois en France, on peut voir évoluer une grue hydraulique, installée pour les besoins des travaux.
Le château est achevé en mai 1905.
La décoration extérieure est empruntée au château de Blois, orgueil de Louis XII puis de François 1er où l' on peut voir la salamandre, emblème du second, côtoyer l' animal totem de son prédécesseur : le hérisson avec pour devise « de près comme de loin» devise qui rappelle celle d' une région célèbre pour ses chardons.

En héraldique, le hérisson ou le porc-épic sont des symboles solaires, image de l' intouchable et de l' inaccessible. Selon les anciens, le hérisson pouvait projeter au loin ses piquants.
Dans les bestiaires du moyen-âge, la salamandre livre combat contre le feu. C' est la seul bête au monde qui puisse éteindre le feu et vivre au milieu des flammes sans subir la moindre brûlure ni la moindre souffrance.
Outre la salamandre et le hérisson, les chapiteaux sont un véritable régal, riches du bestiaire du moyen-âge. Les têtes de Capricorne y côtoient comme sur la façade extérieure de l' aile François 1er du château de Blois, les basilics, les coqs, les têtes de chien (genre griffons), les bars naturellement.



Cérès y tient même une place honorable.
Ainsi, dans cet écrin de verdure arrosé d' une déviation du Naveton peut on admirer la salamandre signe de feu.
Le hérisson signe de terre ainsi que Cérès.

Les poissons signes d' eau.
Il manque une évocation de l' air me direz vous. Il vous suffit de lever les yeux pour admirer la décoration faîtière en zinc qui peigne le ciel de ses éperons, telle une folle chevelure.
Monsieur Paul, ainsi qu' il se faisait appeler, avait bon goût et surtout des goûts éclectiques. C' est Jules Renard architecte à Bar qui esquissa la façade en s' inspirant de celle du château de Blois.
En 1946, le château est vendu par la veuve de Paul à la Ville de Bar le Duc, pour notre plus grand plaisir, puisqu' il abrite aujourd'hui la médiathèque Jean Jeukens.
Avant de quitter ce joyau, rappelons que Marbeaumont est né de la contraction des patronymes Marbot et Arbeaumont en l' honneur du quartier et du génial créateur.
Nous quittons Bar le Duc par la N 135 légèrement décalé de l' ancienne voie romaine encore évoquée actuellement, sur les cartes IGN,sous le nom de chemin romain, qui relie le quartier de Marbot à Tronville par la zone de popey, le pôle agro alimentaire, Silmont et Guerpont.
Nous arrivons à Longeville (Longavilla 992) qui éparpille ses maisons le long de l' axe routier.
Il faut préciser que le plus bel itinéraire et le plus pittoresque, consiste à emprunter le chemin de halage du canal.
En toute tranquillité, la ballade nous réserve quelques surprises. Entre autre, au lieu dit "la héronnière", le canal passe au dessus du cours de l’ Ornain.
Ce dernier tutoie la rive sud de Longeville, célèbre pour son église St Hilaire aux vestiges de fortification et surtout ornée d' un très beau tympan gothique flamboyant, dédié à la vierge à l' enfant.

Le double porche est délimité par deux ceps de vigne. Le côté droit abrite la colombe du Saint Esprit. Les ceps atteignent à la pierre d' angle un personnage ambigu, évoquant certainement le créateur, sous les traits d' une divinité sylvestre.
A ce stade du voyage, il ne faut pas manquer d' aller admirer le Jacques agenouillé qui trône sur le tympan de la cheminée de la pharmacie du pèlerin, face à l' église.
Quittons Longeville pour l' industrieuse cité de Tronville.

Sous le signe de l' air
En chemin, il ne faut pas manquer de grimper jusqu' à la croix du mont aux Rimes ( Rimaumont, ou ne serait-ce pas plus tôt Ribaumont, le mont Ribeau, Ribotte, le mont où l' on fait bonne chair, le mont des fêtes païennes).
Au dessus de Tannois, la perspective y est avantageuse, en particulier si l' on pointe de cet endroit le clocher de l' église de Longeville, nous pouvons voir par temps clair, le château de Marbeaumont!
A Tronville, l' église paroissiale est dédiée à l' Immaculée Conception.
Paradoxalement cette église du XII ème – XIV ème siècle présente des éléments respectables de défense: Combles surélevés, bretèches, tours à meurtrières.
Ce qui prouve que la cité de Tronville était assez riche et quelle devait se défendre, en particulier des attaques Linéennes, comme en témoigne un acte de reconnaissance de dettes du Duc de Bar René 1er à l' écuyer Jean de Nancy à l' occasion du siège de Tronville par les gens de Lini (Ligny) en 1435 – 1436.
Tronville était au moins riche de ses carrières, dont on extrayait la pierre nécessaire à la fabrication de la chaux (carrière du chauffour).
A l' heure actuelle, une cheminée de brique, vestige des anciens fours à chaux s' échappe de la végétation, au pied des carrières dont l' accès avait été aménagé d' une voie ferrée qui enjambait le canal et dont on voit encore l' infrastructure sous l' aspect des contreforts d' un pont et d' un talus dévalant la pente vers la RN 135.
Il est fort possible, également, que la carrière du Chauffour ait fourni la pierre nécessaire à l' érection de la voie romaine.
La lecture des cartes, nous réserve une observation troublante. Si l' on prolonge le chemin romain, on s' aperçoit que celui ci aligne, comme par enchantement, l' église de Guerpont, l' église de Tronville, et celle de Nançois sur Ornain. Le tracé bute sur le belvédère de la Vierge Noire, qui surplombe Nançois, du haut de la côte Chatillon.
La vierge de Chatillon semble être le fac-similé de la vierge de Longeville: vierge couronnée, à la chevelure ondoyante, portant l' enfant Jésus sur le bras gauche.
L' inscription fait état de la reconnaissance des habitants de Nançois à la vierge pour sa protection au cours de la guerre 14-18.
Le belvédère surplombe également le quartier dit «la minière» de Nançois.
De ce point de vue, l' alignement cité plus haut, apparaît.
Partant de la Vierge Noire cette ligne mystique s' achève sur l' église St Etienne de Bar ( de Stéphanos: le couronné)!.
Au pays des fées et des magiciens
Nous entrons à Ligny en Barrois par la porte de Velaines. Cette porte est surmontée de quatre pots à feux et du blason de Ligny: d' Argent au lion d' or sur trois chardons.
Quel est l' étymologie de Ligny? Le nom pourrait être d' origine latine, de Lignum (bois en latin). Sur l' acte de 1435 du Duc René 1er ,Ligny est écrit Lini.
Il existe une cité du nom de Ligny en Belgique. Cette ville se trouve sur la rivière Ligne, qui lui a certainement légué son nom.
Le nom de Ligny vient peut être tout simplement du fait que Ligny s' étire en ligne droite entre les côtes.
Le latin Lineo désigne, effectivement, un ensemble tiré au cordeau.
A l' origine le blason de Ligny portait en Chef non pas un lion, héritage, certainement, du mariage du Comté de Ligny à celui du Luxembourg, mais trois croissants de lune entrecroisés imitant la lettre H ( Robert Husson Le Barrois p66) initiale d' Hécate déesse grec.

Officiellement d' azur à trois têtes de chardons de sinople et à l' entrelacs de trois croissants d' argent en chef avec la devise « en mes peines je vais croissant».
En fait il s' agissait d' un blason parlant qui prend toute sa signification en latin et repose sur un jeu de mots (chardon se dit Carduus, cette orthographe est assimilée à Ardumm (difficulté),en omettant la première lettre).
Hécate avait dans les temps reculés, des pouvoirs bienfaisants.
Elle dispensait en toute chose: richesses matérielles et spirituelles. Peu à peu elle acquis un caractère redoutable et maléfique. Hécate donne hécatombe, sacrifice de 100 bœufs(de hékaton= boeuf en grec).
On la disait experte en magie et sorcellerie.
Elle se plaçait à la croisée des chemins pour se livrer à des opérations de magie et de divination. Sa statue s' élevait à ces endroits où on lui offrait sacrifice et incantation.
Depuis ce temps, tout croisement avait une connotation magique. Peut être est ce pour cette raison que l' on voit fleurir, à tous les carrefours, des calvaires et des croix christiques.
Cette coutume permit, sous prétexte de protection, une assimilation des rites païens.
Hécate est représentée par trois têtes féminines ou trois croissants de lunes enlacés.
Cet aspect nous fait glisser dans la mystique Linéenne. Jean Vartier prétend que Ligny était le pays des fées et des magiciens.
Des fées et en l' occurrence d' une fée, dont la légende a certainement été inspirée par le mariage des comtés de Ligny et Luxembourg.
A Luxembourg nous connaissons la légende de la fée de l' Alzette, équivalant luxembourgeois de la fée poitevine Mélusine.
La légende rapportée par Jean d' Arras raconte que Raymondin tua accidentellement son oncle, le comte de Poitier, à la chasse. Désespéré il erra, laissant à son cheval rennes libres. A minuit, celui ci le conduisit auprès d' une fontaine, éclairée par la lune, au fond des bois, dans laquelle se baignaient trois dames. L' une d' elle, le tire de sa torpeur. Ils échangent des serments d' amour à condition que Raymondin ne cherche pas à savoir ni à voir ce que Mélusine fait le samedi, (jour de saturne). Mélusine construit pour lui le château et la ville de Lusignan. Il prospère, jusqu'au jour où Raymondin rompt son serment et découvre la vrai nature de sa femme, mi femme mi serpent. Mélusine saute par la fenêtre et disparaît condamnée à errer. S' en est fini du bonheur.
Cette légende est connue à Ligny, un lieu dit porte même le nom de la queue de serpent.
En guise de serpent, les celtes vénéraient une femme dragon portant une brillante escarboucle au front. Il la nommait nwywre qui a donné vouivre, woëvre. Pour les celtes la vouivre est une vibration descendue des espaces sidéraux pour animer la matière terrestre.
Cette fertilisation est sensible à Ligny, qui héberge en ses murs une fontaine miraculeuse, dont le pouvoir est de guérir les maladies des yeux.

Cette fontaine se trouve sous la chapelle Notre Dame des Fossés, plus connue des linéens sous le terme Notre Dame sous terre qui accueillait en particulier les jeunes communiants au lendemain de leur célébration.
Une autre dame déclencha des pèlerinages vers Ligny. Il s' agit de Notre Dame des vertus, enchâssée dans l' église gothique, véritable cathédrale miniature qui abrite également le tombeau du maréchal de France, Henri de Luxembourg, tapissier de Notre
Dame. Notre Dame des vertus est une peinture siennoise aux vertues thérapeutiques. Elle guérissait, entre autres, les boiteux.
Voici pour l' aspect féerique.
Quand à la magie, Jean Vartier rapporte que le receveur général, Clovis Hesteau de Nuysement se prêtait aux travaux alchimiques. Il fut le défenseur des sels chimiques au détriment des remèdes à base de plantes. Il demeurait au N° 19, rue Gaston Leroux (Hôtel des fermes) et mourut sans avoir fabriqué d' or. Par contre il obtint des résultats en qualité de médecin.
Il ne reste de cet illustre passé que la tour Valeran, la chapelle dessous les fossés, et l' église, habillées de leurs figures de légende.
Retour aux sources
En remontant le cours de l’ Ornain, nous traversons la barronnie de Treveray qui réunissait les cités de Treveray - St. Joire - Laneuville.
St. Joire,déformation de St. Georges nous ramène aux Sources,voire à la Source.
Cette commune,abritait une Abbaye, l' Abbaye d' Evaux fondée par Ebal, Comte de Montfort, sur le terrain des Vaux en 1130. l' Abbaye était alimentée par une source aménagée provenant de la commune voisine : Demange aux Eaux (Fontaine au Crible).
Voici pour la Source.
Quant à St. Joire, St. Georges nous aide à remonter le temps jusqu' en 1333, année ou le Comte Edouard 1er fonde la collégiale St. Georges du château de Briey. Cette Collégiale réunit 6 chevaliers dont Jean des Armoises, seigneur de Jaulny et dix écuyers. Edouard 1er finit ses jours à Chypre où il échoua en voulant défendre Athènes contre les Sarrasins.
Il s' agit de l' Histoire officielle
L' histoire officieuse est plus ésotérique. En effet Edouard 1er aurait été si l' on en croit une liste de la Bibliothèque Nationale 12e grand maître du Prieuré de Sion ordre des Rose-Croix Véritas, établit par Hugues de Payns.
Cet ordre regroupe des Lorrains (es) prestigieux (ses), bien souvent duc de Bar.
Sur cette liste nous pouvons lire:
Jeanne de bar 13e (1336 - 1351)
René d’ Anjou 17e (1418 - 1480) après Nicolas Flamel
Yolande de Bar 18e (1480 - 1483)
Charles de Lorraine 29e (1746 - 1780)
Maximilien de Lorraine 30e (1780 - 1801)
Ce dernier était également et officiellement Grand Maître de l' Ordre Teutonique.
Cette liste compte entre autres Léonard de Vinci 20e, Isaac Newton 27e Victor Hugo 32e .... En fait cette théorie est l' oeuvre d' un mystificateur talentueux: Pierre Plantard, qui, au milieu des années 60 réussit à convaincre la B.N.F. de la véracité de ces dires. Cette histoire a inspiré le Da Vinci Code à Dan Brown.
Malgré tout,cette liste met en valeur l' intérêt et le rôle qu ' ont joués ces Lorrains dans l' unification de la France, de l' Europe.
Car dès les origines de la famille de "Bar" les alliances sont allées bon train vers le royaume de France. En particulier avec Renaud (1153 - 1173) dit le Jeune qui maria Agnès de Champagne, belle soeur de Louis VII,
Robert 1er (1342 - 1411), le comte Robert qui maria Marie de France fille de Jean le Bon.
René 1er (1408 - 1480) maria sa soeur Marie au roi Charles VII et devint l' oncle de Louis XI .
Le royaume et la couronne mais également les autres provinces et royaumes frontaliers :
- Les Flandres avec Yolande dite la violente que maria Henri IV (parents du Comte Robert)
- L' Aragon : Yolande la fille du Comte Robert épouse Jean 1er roi d' Aragon en 1380
- L’ Anjou : Yolande d' Aragon fille de la précédente épousa Louis II d’ Anjou en 1400.
- Via l' union à la famille de Lorraine, c' est l' union avec la famille autrichienne des Habsbourg qui se réalisera. En effet René 1er (17ème Grand maître) plus connu sous le nom de René d’ Anjou réunit les deux branches en épousant en 1420 Isabelle de Lorraine et devint Roi de Sicile mais aussi comte de Provence.
- L' Angleterre ce qui valut bien des turpitudes au Barrois. Henri III (1294 - 1302) épousa Eléonore, la fille du Roi Edouard 1er d' Angleterre. Cette alliance lui valu, d' être emprisonné par le roi Philippe le Bel; il ne fut relâché qu'en échange de la vassalité de la moitié ouest de ses terres (par rapport à la Meuse) : créant ainsi le Barrois mouvant par opposition au Barrois non mouvant, à l' est de la Meuse (qui s' étendait jusqu ' à Mousson sur Moselle).
Le Comté et le Duché de Bar offriront bien des chevaliers aux croisades : Henri 1er décédé en 1192
Henri II décédé en 1240
Renaud décédé en 1271
Henri III décédé en 1302
Edouard 1 er décédé en 1337
Henri et Jean fils de Robert 1er, 1396.
D' autres en reviendront
Renaud 1er (1147)
Thiébaut 1er (1200)
Croisés, templiers, Rose -Croix !
En fait le duché de Bar a marqué avant l' heure l' avènement de l' Europe en étant la proie de toutes les convoitises ( le Barrois Mouvant était auparavant vassal de l' Empereur d' Allemagne Henri V) mais aussi le trait d' union entre le royaume de France et l'"Europe Centrale" voire de l' est ( Pologne)
Quelle prédestination !
Poursuivons notre chemin.
Dimanche près des eaux(Demange éthymologiquement vient du latin dominica qui désigne autant le domaine du seigneur que le Seigneur et le jour qui lui est consacré) et son canal nous guide vers le but de notre périple.
En chemin nous retrouvons à Demange, une vieille connaissance : Alexandre Guiot, notre architecte (fontaine de Brillon) qui créa la fontaine "Jeanne d' Arc" de Demange pour commémorer le fait que Robert de Baudricourt qui arma cette autre Lorraine prestigieuse, était seigneur de Demange et de Vaucouleurs.
Enfin nous arrivons à Mauvages dont le nom d' origine latine Malvagia (1011) évoque la plante champêtre qui y abondait autrefois et la couleur qui nous est précieuse.
Au XVI ème siècle François 1er de Lorraine, Duc de Bar érigea un marché, abrité en 1546, par une halle vaste et spacieuse.
C' est sur cette place que fut édifié en 1831 par Théodore Oudet, architecte départemental à Bar, le lavoir dit Fontaine de Déo.En fait il s' agit d' une fontaine lavoir-abreuvoir.
Oudet s' est inspiré de deux édifices Parisiens pour créer cette fontaine :
- le péristyle de l' hôtel de Beauharnais
- la fontaine égyptienne de Bralle, rue de Sèvres

Et nous revoici dans le vif du sujet au terme de notre voyage.
Nous avons voyagé à travers les siècles pour revenir aux origines : l' Égypte.
Le nom de Fellah : le paysan arabe ou égyptien,est un terme proche de Fellaga, mot d' origine magrhebine désignant le casseur de tête (felleq: fendre).
L' évocation de ce qui fend pour une fontaine est pour le moins troublante car à moins de compter sur le pouvoir d' érosion de son eau, il faut une force bien différente pour ouvrir la matière;
Fella ou Sel à ?
On a opté pour un mot moins tendancieux : Déo mais la représentation est juste : deux vases, deux sels !

En fait à Mauvages, on découvre une statue d' inspiration parisienne, (par Isis). Et rappelons nous qu' elle se trouve devant une église du Christ où l' Horus rédempteur !.
Le fronton de la fontaine porte des inscriptions :
1) Bel élément, source limpide/ que l' on conduisit en ces lieux / porte notre hommage et nos voeux / vers ta nymphe timide.
2) C' est toi des biens de l' existence/le seul dont un sort rigoureux /n' a jamais pour le malheureux /restreint la jouissance.
3) Mauvages à ton eau bienfaisante / en venant puiser tous les jours / à la nymphe de l' heureux cours / sera reconnaissante /
Interprétation :
1) Bel élément : eau
Nymphe timide : source limpide ?
2) C' est toi : eau
Sort rigoureux ?. Un sort est un enchantement.Il a une connotation magique.
3) En venant puiser tous les jours à ton eau bienfaisante Mauvages sera reconnaissante à la nymphe de l' heureux cours.
D' après le dictionnaire de mythologie les nymphes sont des divinités de la nature qui peuplent les mers, les eaux, les bois, les arbres, les forêts, les montagnes, les vallées, les sources, les bosquets, les rochers et les grottes. Ce sont les fées de l' antiquité.
Elles sont filles de Zeus et du ciel. La pluie que le dieu faisait tomber rejaillissait en sources et leur donnait naissance.
Elles ont un pouvoir fertilisant (nature naturante) et un pouvoir bienfaisant pour les humains (eaux guérisseuses, révélatrices ou purificatrices)
La nymphe timide est effectivement une source fluette
2) Sort évoque l' aspect féerique, l' envoûtement, l' enchantement, la magie.
Sort rigoureux paraît antinomique. Le sort peut' il être rigoureux, est-ce l' eau qui jaillit judicieusement là où l' homme s' implante, où l' homme qui se fixe à proximité des points d' eaux?
La rigueur évoque un côté déiste. Un dieu pourvoyeur en tout et maître du destin.
Cette évocation justifie peut être le terme du Déo
Où est ce les prouesses des techniciens capables de capter des sources tels des magiciens ?.
Notre voyage initiatique se termine.
Nous avons voyagé sous l' aile protectrice d' Isis, ou de la Vierge Marie.
Nous avons redécouvert le passé glorieux de notre canton où les croisés, les templiers, et les Rose-Croix sont largement représentés.
Nous sommes les héritiers de ces traditions et nous n' avons pas à regretter le passé. De la chevalerie nous avons hérité des valeurs morales. Nous sommes les chevaliers des temps modernes, à nous de relever le défi.
La beauté qui orne n' a cessé de se manifester dans certains décors, les intentions de la sagesse qui conçoit grâce aux mouvements de la forme qui réalise (Bernard Roger).
Nous avons voyagé, sous les signes de l' eau, du feu et de l' air. La terre barroise a guidé nos pas. Nous avons pu apprécier les richesses dont elle nous pourvoit. C' est la qualité de son accueil qui a certainement guidé l' homme depuis des temps immémoriaux vers cette région.
Nous ne prétendons pas détenir la vérité et nous sommes conscients qu' un certain nombre de faits relatés relèvent de l' imaginaire par leur connotation onirique. Mais nous sommes heureux de satisfaire à la part de rêve dont nous avons tous besoin pour transcender une réalité parfois difficile à vivre.
Enfin, il est important de se souvenir, pour ne pas revivre d' odieux sacrifices.
Bibliographie
- Robert Husson - "Le Barrois" sa petite histoire entre le royaume de France et le Duché de Lorraine - Société d' impressions typographiques de Nancy.
- Claude Gérard - La Lorraine - édition Arthaud.
- Monseigneur Charles Aimond - Histoire des Lorrains - Imprimerie Saint Paul.
- Jean Vartier - Histoire de notre Lorraine - édition France Empire.
- Monseigneur Charles Aimond - Histoire de Bar le Duc - Imprimerie Saint Paul et Édition Jolibois.
- Pierre Grimal - Dictionnaire de la mythologie - édition Puf.
- Musée de la Meuse - Églises fortifiées de la Meuse - Imprimerie typo Lorraine (Verdun).
- Pierre Joubert - L' héraldique - édition Ouest France.
- Fréderic Luz - Le blason et ses secrets - édition Claire Vigne.
- Michel Pastoureau - Figures de l' héraldique - édition découverte Gallimard série traditions.
- Traduit par Marcel Stroobants - Dix mille saints - dictionnaire Hagiographiques - édition Brepols.
- Jean Marie Althuser - Le domaine de Marbeaumont et ses châteaux - Connaissance de la Meuse - oct 91 N°22.
- Bellot et Herment - Histoire de Bar le Duc - édition Res Universis 1990.
- Georges Duménil - Bar le Duc ses rues, places, routes et cours d' eaux. - Imprimerie du Barrois.
- Dictionnaire des noms de lieux de France - Larousse 1963.
- Philippe Lebaud - Le bestiaire d' Ashmole.- éditeur Philippe Lebaud.
- Les archives départementales. - section Brillon.
- Fernand Comte - Les grandes figures des mythologies - Larousse poche.
- Bernard Roger - Paris et l' Alchimie - édition Alta.
- Serge Gouvenel, Philippe Duley - Fontaines Lorraines - Éditions de l' Est.
- Gondrecourt le Château Inventaire topographique général des monuments et des richesses artistiques de la France.Commission Régionale de la Lorraine. Paris Imprimerie Nationale 1981.
- L' Égypte à Paris par Jean Marcel Humbert, collection Paris et son patrimoine;1998.
- Création assistée par ordinateur : J.M. Goutorbe 