Ces pages ont été rédigées par un auteur anonyme dont le pseudonyme est XF le passant. De formation universitaire, ses études, orientées vers la biologie appliquée et la physiologie, ont développé, chez lui, un intérêt particulier pour les mécanismes de fonctionnement de la nature.
L’ infiniment petit le fascine car l’ intelligence de cette vie échappe au commun des mortels.
« Un est en tout et tout en un » .
Il agrée au principe du philosophe Pierre Teilhard de Chardin et affirme qu’ un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup, en rapproche. Sa réflexion est poussée plus loin. La religion sert à trouver Dieu, ensuite elle devient inutile. Sa religion relève désormais davantage d’ une forme d’ animisme plutôt que d’ un quelconque sectarisme religiopolitique.
La notion de Dieu principe ou de l’ unité, échappe à tout racolage. Les adaptations régionales relèvent toutes de la même origine. La compréhension et l’ acceptation de cette notion permettent ensuite de découvrir l’ expression de cette sagesse dans toutes formes d’ art, l’ harmonie de l’ ensemble garantissant la cohérence de l’ adhésion au principe unique.
C’ est le beau chemin de la Voie alchimique, empreinte d’ humilité mais au combien fascinante par la richesse de ses possibilités. Tout est possible, tout devient possible, la foi déplace des montagnes une fois le libre arbitre établit.
Le souffle animateur, la vibration créatrice trouve son équivalent dans le monde de la matière. Il y a des états et des moyens. Les moyens à l’ instar du verbe permettent le travail. Ce sont les catalyseurs de la chimie moderne, les sels de l’ alchimie, valets, assistants et consorts.
L’ oblation du sel dont parlent les écritures, le grain de sel qui fait rebondir le débat, à la fois médiateur et excitant. Le troisième terme, essentiel au sens propre comme au figuré, essentiel comme l’ amour qui unit deux êtres avec la promesse d’ une harmonie possible.
Amour indissociable de la Vie et de la mort. Cela peut être un drame et la vie devient un enfer. Cela peut être accepté et la vie peut devenir très riche.
Le blason de Ligny en barrois porte sur fond d’ azur trois croissants de lune d’ argent, entrelacés en chef au-dessus d’ un chardon avec cette devise : « En mes peines je vais croissant ». Pour vivre il faut mourir avec toute la détresse que cela peut comporter mais ce passage est grandement facilité par la charge d’ amour qui nous accompagne.
L’ auteur s’ applique à situer les équivalents chimiques des matières de l’ œuvre, qui se cachent derrière le charabia des livres d’ alchimie, avec un souci aigu de pragmatisme. Il met du reste en garde le lecteur non avisé qui voudrait passer au laboratoire sans de solides bases de chimie. L’ alchimie n’ est pas un hobby amusant. C’ est un jeu qui peut être dangereux. L’ actualité retentit d' accidents survenus en laboratoire !
L’ auteur précise également qu’ il n’ est ni alchimiste, ni adepte. Simplement un amoureux de la Sainte Science au point d’ en faire son credo. Pour tordre le coup à une légende, notre monde n'a plus connu d’ alchimiste depuis très longtemps. Fulcanelli ( le couple Jean-Julien Champagne / René Schwaller, d’ après Geneviève Dubois, fulcanelli dévoilé, Éditions Dervy, 1996 )n’ est pas arrivé à la médecine universelle, Canseliet encore moins. Le reste n’ est que chimère.
Par ailleurs nous sommes toutes et tous peu ou prou alchimistes sans le savoir !
Le boulanger qui mêle sa farine, son eau, son sel et son levain réalise Solve. Ensuite la pâte fermente en chambre de levée, au noir et au tiède ( œuvre au noir ). Puis le pain est cuit : Coagula. Le maçon itou lorsqu’ il mélange le sable, l’ eau et le ciment ou la chaux. Le mode de procréation humain itou : deux êtres réunis par leurs affinités s’ unissent pour concevoir en vase clos, l’ utérus de la maman, le fruit de leur amour. Un bébé se forme, puis grandit dans le sein de sa mère ( œuvre au noir ). Il vient au monde, est allaité ( œuvre au blanc ). Il devient adulte et est prêt à reproduire ce schéma ( œuvre au rouge ).
L’ auteur, enfin prêche le respect de la vie sous toutes ses formes : animales, végétales mais aussi minérales. Il lance un vibrant appel pour la sauvegarde de la nature afin que nos survivants puissent grandir.
Ces pages sont également un hommage rendu à l’ un de nos « pays » : Clovis Hesteau de Nuysement. « A la fin du XVI ème siècle, il est receveur de la ville de Ligny en barrois. A la cour de France, il avait fréquenté quelques maîtres. A la mort de son protecteur en 1584, le duc d’ Alençon, il quitte Paris pour se mettre au service de François de Luxembourg, comte de Ligny et épouse Marie Mitard. Il s’ adonne à sa passion à la Grange aux Champs. Il ne réussit pas à faire de l’ or et finit par lasser ses protecteurs et en particulier le duc Henri II de Lorraine. Malgré tout il fit avancer les connaissances scientifiques par son Traité du Scel ». (Jean Vartier, Hisoire de notre Lorraine, éditions France-Empire).
Il existe de nombreuses voies alchimiques. Parmi les principales nous explorerons :
- la voie du cinabre de Roger Caro,
- la voie du vitriol de Mars,
- la voie de l’ antimoine du frère Basile Valentin, le moine d’ Erfurt, une voie parallèle : la pierre de feu étudiée par Patrick Rivière.
Il existe une voie minéralogique que nous vous invitons à découvrir via l’ adresse : http://hdelboy.club.fr .
En s’ intéressant à l’ alchimie, on découvre un nouveau mode de raisonnement et de compréhension des mécanismes de la vie. L’ alchimie est plus une philosophie qu’ une recherche invétérée de l’ enrichissement matériel.
La quintessence s’ insinue lentement dans le mental du chercheur pour supplanter la méthode empirique dans les priorités et permettre de transcender la quête matérielle qui a conduit nombre d’ alchimistes à la folie où la ruine.