Le pays barrois a la forme d’ un croissant de lune, fin de dernier quartier centré sur la cité de Bar le Duc. L’ aspect administratif de cette région est disponible via le lien suivant :www.paysbarrois.com.
Bar le duc est nichée sur les circonvolutions de la rivière Ornain.
C’ est une ancienne station gallo-romaine, nommée Caturiges à l’ époque, sur la voie romaine Reims-Toul. Cette cité a bénéficié de l’ essor économique, culturel et religieux de l’ empire romain.
Sa situation stratégique aux portes de la Lorraine –de là vraisemblablement le terme de Bar, « barrière »- y attira de tout temps l’ attention de peuples colonisateurs : romains, francs, mérovingiens puis carolingiens.
Le quartier du château offre une vue imprenable sur ce carrefour de communication est-ouest mais aussi nord-sud.
Il était donc tout naturel que la caste guerrière investisse les lieux.
La présence de la noblesse pérennisa l’ essor de la ville qui s’ accompagna de l’ érection de nombreux édifices religieux.
Ainsi l’ église Notre Dame rayonne sur le quartier « Baravilla » depuis les origines du christianisme.
En 1088, la comtesse Sophie fonde sur cette paroisse un prieuré bénédictin rattaché à l’ abbaye de Saint Mihiel. La construction de l’ église actuelle s’ échelonna sur quatre siècles.
Les maisons comtales puis ducales de Bar et de Mousson assurèrent le protectorat de notre bonne ville avec un éclat lié à la personnalité du noble dirigeant.
Quelques personnages illustres occupèrent ce rôle :
- La comtesse Sophie, épouse de Louis de Montbéliard (1027-1067), assura la régence à la mort de son mari. Elle dota la ville de l’ église ND, comme nous l’ avons souligné.
- Robert le Magnifique (1354-1411),
- René Ier (1418-1453) le bon roi René –autrement appelé René d’ Anjou-,
- René II (1480-1508), puis sa femme Philippe de Gueldre (1506-1520), leur fils Antoine… . Philippe de Gueldre n’ était pas la première femme à se dévouer pour la cause du duché de Bar. Avant elle, Yolande d’ Anjou, fille de René Ier, avait dû contrer les appétits de Louis XI.
La cour ducale attira des artistes illustres : le poète Gringoire, Ronsard, Montaigne… Jean Crocq, imagier d’ origine flamande qui nous intéressera particulièrement, fut domicilié à Bar-le-Duc dès 1488. Il était protégé et pensionné par le Duc René II. Il a travaillé particulièrement à l’ embellissement du Château et de sa collégiale, la collégiale Saint Marc. D’ après Monseigneur Aimond, il disparaît vers 1510 mais il laissa à Bar-le-Duc un atelier de sculpture repris par ses fils et neveux.
Enfin Gilles de Trêves, le doyen de la collégiale, éleva en 1570 un centre intellectuel de haute renommée qui rayonnera, à l’ époque de la Réforme, sur toute l’ Europe.
Bar le Duc résiste longtemps aux appétits des rois de France, mais l’ intrigant Richelieu réussit à faire sauter ce verrou. Louis XIII fait raser le château, l’ annexion définitive est consommée.
Nous vous proposons, dans les pages suivantes, de faire un petit voyage sur les terres de nos ancêtres et de profiter de leur héritage. Ce périple nous conduira du pays des fontaines, Brillon en barrois, au pays de la fontaine, Mauvages.