En 1914, Bar le duc échappe de peu à l’ invasion. L’ avancée allemande est stoppée le long d’ une ligne allant de Rembercourt ( la Vaux Marie ) à Mognéville en passant par Bussy la côte.
En 1916, elle assume toutes les responsabilités d’ une ville d’ arrière front. Elle est bombardée à de multiples reprises comme l’ on peu s’ en rendre compte en découvrant le parcours 90 mis en place par l’ office de tourisme de Bar le duc à l’ occasion de l’ anniversaire de la bataille de Verdun de 1916.
Pour ceux qui n’ auraient pas pu venir à Bar le duc, nous offrons, à la page suivante, la possibilité d’ apprécier par quelques photos l’ intérêt de ce parcours.
Bar le duc servira à la fois de ville de garnison ( recrutement du 94 ème R.I. ), de centre administratif, de centre de ravitaillement du front et de centre de secours.
Bar le duc est reliée à Verdun par un axe routier que Maurice Barrès surnommera, en avril 1916, la Voie Sacrée.
75 Km séparaient la première « station » : Baudonvillers de Verdun ( la ferme de Moulin Brûlé ). Chaque jours 13 000 combattants montaient au front par cette route ainsi que 6400 T de matériels et 1500 T de nourriture, à raison d’ un camion toutes les 14 secondes.
La voie routière était doublée par un chemin de fer à voie métrique. D’ abord conçu pour relier Bar le duc à Clermont en Argonne, une voie se greffa sur ce tracé à Beauzé / Aire pour rejoindre Verdun. Cette ligne était exploitée par la compagnie meusienne de chemin de fer. Ce chemin était surnommé à l’ origine « le Meusien ». Il prit très vite le nom de son concepteur Charles Varinot, un ingénieur né à Tannois ( 55 ) en 1833. Le trajet de Bar le duc à Verdun durait 2 heures environ.
« En 1916, la ligne connut son apogée avec des convois à double traction composés de plus de vingt wagons qui circulaient jours et nuits. 22 au début de l’ année 1916, 31 en mars, 35 en avril. Au plus fort de la bataille, ce furent 2430 hommes dont de nombreux blessés et 2650 T de ravitaillement divers qui transitèrent par le Varinot chaque jours. ».
Mon grand-père, René Fournier, est né en 1896 à Commercy. Il fut incorporé en avril 1915 au 132 ème R.I.. Il fut l’ un des innombrables « pioupiou » à transiter par Bar le duc. Son histoire quelque peu romancée vous est contée dans les pages suivantes.
Ce qui est certain, c’ est que même s’ il est revenu peu atteint physiquement de la guerre, il était complètement détruit psychologiquement.
Comme de nombreux poilus, il eut du mal à se réinsérer dans la vie quotidienne et mourut précocement.