


Ce soir là, tu paraissais fatiguée. Nous étions au soir des vacances de février et cela était bien compréhensible vu le rythme scolaire que l' on vous impose.
Quand je suis rentré du boulot, nous avons dîné tous les cinq, comme d' habitude. Après le repas, comme j' étais accoudé au poêle, tu m' as rejoint et je t' ai prise dans mes bras. Un moment plus tard, je t' ai demandé si tu étais fatiguée et comme tu répondais par l' affirmative, j' ai trouvé qu' il était temps d' aller se coucher. Nous nous sommes embrassés comme tous les soirs. Plus tard, j' apprendrai par Françis que tu lui avais envoyé, ce soir là, un SMS humoristique avant de t' endormir.
Dans la nuit, je me suis levé pour aller aux WC puis me suis recouché sans me douter de quoi que ce soit. Le lendemain, je travaillais. Maman m' a fait joindre au travail pour m' apprendre que tu étais morte pendant ton sommeil.
Comment imaginer ?
Le temps des " Si " s' est alors insinué dans ma vie. Travaillant dans le médical, suis-je passé à coté de quelque chose ?, comment une telle chose est possible ?, comment ..., pourquoi ..., inlassablement.




Comment imaginer la suite.
Comment imaginer une procédure policière menée à charge.
On n' est pas préparé à s' entendre dire que votre enfant a pu mettre fin à ses jours ou qu' il a pu user de stupéfiant.
Voir pire, que vous avez peut-être attenté à ses jours!
L' instrument policier est froid, dénué de tous sentiments, comme l' est le légiste qui a décrété en voyant ton corps, que tu avais fait une overdose.Nous leur avons, maman et moi, rit au nez. Nous avons attendu le résultat d' une investigation, qui nous avait été présentée comme devant nous expliquer ton décès, trois mois. Au bout des trois mois, le "flic", qui nous avait interrogé, a appellé maman pour lui annoncer "qu' ils n' avaient rien trouvé et que c' était plutôt dommage, car si la toxico avait été positive, au moins nous aurions su de quoi notre fille était morte!"
Oui, l' instrument que l' on appelle la justice, est froid et imbécile.
Plus bête que méchant ou plus méchant que bête ? Cavanna répondrait bête et méchant. Comme ces petites lâchetés, ces petites mesquineries, ces petites médisances qui tuent à petit feu, au quotidien. Ces choses qui vous emmurent de solitude. Comment avoir confiance en votre prochain après ?
Quand il n' existe plus qu' une théorie: la relativité!
Finies les certitudes. Il ne reste que des doutes...

Vu l' absence d' explications, j' ai fait des recherches par moi-même, ensuite j' ai appellé le professeur du service d'ana-path qui avait examiné les organes de Clémence et là seulement j' ai obtenu de la compassion. Les causes possibles pour expliquer un cas de mort subite sont: "Malgré les efforts des cardiologues et des anatomo-pathologistes la question des causes de la mort subite cardiaque inopinée conserve encore des zones d’ ombre. A coté de l’ artériosclérose coronaire, il faut tenir compte d’ autres affections cardiaques, et ceci d’ autant plus que les sujets morts subitement sont plus jeunes et que leur âge se situe en dessous de 40 ans. La dysplasie arythmogène du ventricule droit, les altérations des parties proximales du tissu hissien ne sont pas rares. Mais lorsque leur diagnostic clinique peut être établi chez un sujet va se poser au cardiologue un défi difficile : que dire au patient et que faire ? De même faut-il insister sur le rôle adjuvant (qui apparaît dans la pyramide de Brugada) d’ éléments déclenchants possibles tels que les gros efforts (le sport de compétition), les troubles ioniques (médicaments), l’ alcool et le tabac, le système nerveux non seulement autonome mais aussi supérieur. On a pu dire que " c’ est le système nerveux qui détermine le moment de la catastrophe " (Coumel) en modifiant la stabilité électrique du cœur. "
Le professeur d' ana-path a reconnu qu' il ne s' était intéressé qu' à l' examen macroscopique du coeur et que dans l' état actuel de la pratique de son métier, l' exploration histologique, pour trouver des anomalies du tissu de conduction nerveuse du coeur, n' était pratiqué que par quelques laboratoires dans le monde. Je pense qu' il faudrait s' intéresser de plus près au syndrome Brugada. Le comble pour moi, est que tous les derniers cours de SVT que j' expliquais à Clémence, en dernier, concernaient le fonctionnement de l' appareil cardio-respiratoire! Une autre anecdote troublante: une des collaboratrices d' un architecte qui travaillait pour moi dans ces moments là, s' appelait "Bugada"! Depuis son contrat est terminé et je n' ai plus eu à faire à elle.

Ce même spécialiste m' a certifié que le coeur de Clémence ne présentait pas de traces de souffrances et que par conséquent, la mort avait été instantanée.
Effectivement, Lulu et sa maman ont retrouvé Clémence dans son lit sans traces de débattements, couchée en position de sommeil, comme si de rien n' était! Si je ne l' avais pas vu par moi-même, je ne l' aurais pas cru.
Plus tard nous sommes allés voir un médium qui nous a confirmé la même chose: "Clémence est partie en douceur..."
Un an auparavant, à la mi-janvier, Clémence avait manifesté une fatigue particulière. Nous avons alors consulté un cardiologue qui lui a fait ECG, échodoppler et échographie cardiaque sans dépister quoi que ce soit. On peut donc mourir en bonne santé!
Depuis, nous avons compris que l' heure de Clémence était venue et que rien n' aurait pu empêcher son départ. Nous sommes malheureux de ne plus pouvoir dialoguer avec elle mais nous sentons sa présence et savons que nos retrouvailles ne sont qu' une affaire de temps.

Quelque soit le nombre d' enfants que l' on ait, le deuil d' un enfant est une perte irremplaçable, une douleur pleine et entière, alors ne soyez pas maladroits avec nous.
Le deuil d' un être cher, même au sein d' une famille unie, plonge chaque membre de cette famille, y compris les frères et soeurs, dans un état de solitude personnelle nourrie par le vécu privilégié que chaque membre partageait avec l' être parti et rien ne peut empêcher cela.
Nous sommes seuls, amputés d' un fragment de notre coeur et aucune parole ne peut apaiser notre peine. Même si nous la cachons bien.
Nous sommes encore plus seuls dans la foule qui ignore notre vécu, seuls dans les fêtes que vous n' avez plus envie de fréquenter mais auxquelles vous participez tout de même, pour faire un effort pour ceux qui essayent de vous montrer de la compassion en vous divertissant.
Seul face à notre crainte d' oublier les moments partagés avec l' être aimé. Seul contre l' oubli qui tue petit à petit.
Parlez nous de notre enfant, dites son prénom " Clémence ", entretenez son souvenir. Il n' y a que comme cela que vous nous intéresserez. Parlez d' elle avec sincérité, parlez simplement.
Ne citez pas Khalil Gibran, nous ne sommes pas prêts à l' entendre. Car c' est plus facile d' en parler quand le fil n' est pas rompu et que la vie est facile. Peut-être que ce sont des appels de la Vie mais nous appartenons au même égrégore, par delà le temps et nous prenions un réel plaisir à vivre ensemble!
Seul nous restons, morts-vivants.

Le fil n' est pas coupé.
La mort n' est rien. Je suis simplement passé
Dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes vous.
Ce que nous étions les uns pour les autres,
Nous le sommes toujours.
Donnez-moi le nom que vous m' avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l' avez toujours fait,
N' employez pas de ton différent
Ne prenez pas un ton solennel et triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble
Priez, souriez, pensez à moi.
Que mon nom soit prononcé comme il a toujours été.
Sans emphase d' aucune sorte, sans trace d' ombre
La vie signifie tout ce qu' elle a toujours signifié
Elle est ce qu' elle a toujours été.
Pourquoi serais- je hors de votre pensée
Simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends. Je ne suis pas loin
Juste de l' autre côté du chemin
Vous voyez, tout est bien
(Charles PÉGUY)



Cette fatigue-là, Monsieur, c' est du bonheur
Et sûr, qu' à chaque pas à chaque assaut qu' on livre
On va aider un être à vivre ou à survivre
Et sûr qu' on est le port et la route et le guet
Où prendrait-on le droit d' être trop fatigué ?
Ceux qui font de leur vie une belle aventure
Marquent chaque victoire en creux sur leur figure
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d' autres creux, il passe inaperçu
La fatigue, Monsieur, c' est un prix toujours juste
C' est le prix d' une journée d' efforts et de luttes
C' est le prix d' un labour, d' un mur ou d' un exploit
Non pas le prix qu' on paie mais celui qu' on reçoit
C' est le prix d' un travail, d' une journée remplie
Et c' est la preuve aussi qu' on vit avec la vie
Quand je rentre la nuit et que ma maison dort
J' écoute mes sommeils, et là je me sens fort
Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance
Et ma fatigue alors, c' est une récompense
Et vous me conseillez d' aller me reposer ?
Mais si j' acceptais là ce que vous proposez,
Si je m' abandonnais à votre douce intrigue,
Mais je mourrais Monsieur, tristement ... de Fatigue.
(Robert Lamoureux)
Je reste debout . Papa


Plus loin, un peu plus loin
Au delà des mers
Un peu plus loin
Mon coeur
Plus loin, un peu plus loin
Au delà des terres
Un peu plus loin
Ailleurs
Puisqu' on a pris le temps
On tiendra la distance
Puisqu' il y a des trains
Toujours en partance
Ce monde derrière le monde
Peut-être existe-t-il
Immobile
Il y a un monde ailleurs
Un monde ailleurs
Plus près, un peu plus près
Mon frère
Plus près, un peu plus près
Des barrières, des frontières
Puisqu' on a pris le temps
On tiendra la distance
Puisqu' il y a des trains
Cachés derrières nos trains
Ce monde derrière le monde
Peut-être existe-t-il
Immobile
Il y a un monde ailleurs
Ailleurs
Le voyage paraît-il
Peut se faire immobile
Je connais des diagonales
Qui transpercent des coeurs
Puisqu' on a pris le temps
On tiendra la distance
Puisqu' il y a des trains
On prendra notre chance
Ce monde derrière le monde
Peut-être existe-t-il
Immobile
C' est sûr
Il y a un monde ailleurs
Ailleurs
Un monde ailleurs
Un monde ailleurs
Demain
Rien n' importe moins que demain
Mon frère
Un monde ailleurs
Jean Louis AUBERT : Ailleurs
Il manque un temps à ma vie
Il manque un temps, j' ai compris
Il me manque toi
Mon alter ego
Tu es parti mon ami
Tu m' as laissé seul ici
Mais partout tu me suis
Mon alter ego
Où tu es
J' irai te chercher
Où tu vis
Je saurai te trouver
Où tu te caches
Laisse-moi deviner
Dans mon cœur rien ne change
T' es toujours là, mon ange
Il manque ton rire à l' ennui
Il manque ta flamme à ma nuit
C' est pas du je
Mon alter ego
Où tu es
J' irai te chercher
Où tu vis
Je saurai te trouver
Où tu te caches
Laisse-moi deviner
T' es sûrement baie des anges
Sûrement là-bas, mon ange
Sûrement là-bas
Sûrement là-bas
Où tu es
J' irai te chercher
Où tu vis
Je saurai te trouver
Où que tu sois
Je voudrais que tu saches
Dans mon cœur rien ne change
T' es toujours là, mon ange
Il manque un temps à ma vie
Il manque ton rire, je m' ennuie
Il me manque toi, mon ami
Jean Louis AUBERT :Alter ego

On se retrouvera
Un jour un soir
Tu verras tu verras
Tôt ou tard
J' traîne dans le jardin du Luxembourg
En pensant à toi
A nos discours sur l' amour
La vie etc...
On se retrouvera
Un jour un soir
Tu verras tu verras
Tôt ou tard
C' est pas parce que tu dînes
Avec les anges
Aujourd'hui
Que tu es partie pour ce pays étrange
Que t' es plus dans ma vie
On se retrouvera
Un jour un soir
Tu verras tu verras
Tôt ou tard
Je ne te dis pas adieu
Mais juste au revoir
Juste au revoir
Louis CHEDID : On se retrouvera
.
Ne soyez pas si cruels avec les anges
N' attendez pas qu' ils appellent
Ca les dérangent
Une main sur l' épaule
Vous sentez bien qu' ils vous frôlent
Mais vous n' osez
C' est étrange
Parler aux anges
Et toi tu sembles bien lasse
De mes discours
Mais si une main t ' enlace
Mon amour
Je la roulerai dans la fange
Et j' attendrai que mon ange
S' il se trouve sur mon parcours
Accours
J' ai du jouer mon âme au diable
Pour toujours
Parfois mon autre m' accable
Et je savoure
De le jeter de ma table
Mais aussitôt il revient
Et il pose alors sa main
Aimable
Mais quoi faire ou ne pas faire
Pour vivre libre
Je n' ai pas voulu prier pour qu' on me délivre
Mais quand on nous a tout pris
Liberté n' a pas de prix
Z' ont bon dos les rimes en ange
Mais je me venge
Z' ont bon dos les ailes des anges
Je m' en arrange
Pierre VASSILIU : Parler aux anges
Sourire
Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup, il enrichit ceux qui le reçoivent sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu' un instant mais son souvenir est parfois éternel.
Personne n' est assez riche pour s' en passer.
Personne n' est assez pauvre pour ne pas le mériter.
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires, il est le signe sensible de l' amitié.
Un sourire donne du repos à l' être fatigué.
Rend du courage aux plus découragés.
Il ne peut ni s' acheter, ni se prêter, ni se voler, car c' est une chose qui n'a de valeur qu' à partir du moment où il se donne.
Et si quelquefois vous rencontrez une personne qui ne sait plus avoir le sourire, soyez généreux, donnez-lui le vôtre. Car nul n'a autant besoin d' un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres.
(Anonyme)





Nous sommes allés consulter deux médiums. La première, qui avait viré grenouille de bénitier, nous a conseillé de faire un pèlerinage à San Damiano en Italie. Nathalie est tombée enceinte après le décès de Clémence. Cette médium nous a annoncé que le bébé à venir nous apporterait le plus grand des réconforts. Nathalie a fait une fausse couche le jour de la Pentecôte. Nous l' aurions baptisé Théodore s' il s' était agit d' un garçon, Marie, le cas échéant.
Ce pèlerinage a été riche en émotions car nous avons eu, tous les trois des signes de Clémence. Lulu, du style lumineux, Nathalie et moi, du style "copier/coller". Pour le réconfort spirituel, rien. Nous en sommes revenus avec le sentiment d' avoir honte d' être chrétien tant les gens que nous avons côtoyés puaient l' égoïsme.
Le second médium est fabuleux. Il exerce à Paris. Il nous a transmis des messages de Clémence qui ne prêtaient pas à discussion. Nous en étions émus aux larmes. Désormais nous savons que notre enfant disparue à nos yeux de chair ( pierres vivantes ) est vivante et que l' amour est plus fort que la mort. Notre enfant est unique et nous sommes ses parents pour l' éternité. Nous pouvons continuer à vivre ensemble, au présent, grâce à l' amour. Sa maman et Lulu, sa soeur, sont les deux personnes qui communiquent le mieux avec Clémence. Sa maman souvent par l' intermédiaire de papillons. Lulu, par des rêves d' une intense réalité. Moi, je lui parle et je prie pour elle. Boubou joue de la guitare dans sa chambre.



Clémence, tu étais
La plus douce,
Et la plus gentille
De nous trois.
Même si sans toi nous ne sommes plus rien
Et que la vie n' a plus de sens
Nous allons essayer de refonder la famille
Et je pense que cela nous rendra
Plus fort, plus unis.
Et c’ est pour toi
Que ce poème
Est adressé
Du fond du cœur.
Pour toi qui n' a pas vu
« Pirates des caraïbes 2 »
Pour toi qui n' a pas
Mangé ton kebab avec Mamie
Pour toi qui me laissera
Faire les trajets d’ école tout seul
Pour toi qui a fendu
Le coeur de la famille et des proches.
Pour toi qui ne t’ es jamais réveillée
Dans la nuit du vendredi au samedi
Pour toi qui ne fera pas le métier de rêve
Que tu voulais faire.
Pour toi qui ne fondera pas de famille
Pour Lucie qui t’ a retrouvée dans ton lit
Gelée, glacée, endormie, morte.
Pour Maman qui accumule le choc de ta perte
Pour papa qui est à égalité avec les grands-parents
Pour moi qui souhaite que tu te réveilles
Et que tu dises : « poissons d’ avril ».
Pour la famille qui ne te verra
Plus jamais sourire, pleurer, parler
Pacifique, t’ émerveiller devant tes cadeaux
Rêver sur les sites « Internet » de Johnny Deep.
Nous te disons pour l’ au-delà
Un grand : Je t’ aime.
Pour ma Clémence que j’ aimerai toujours
Et que je n’ oublierai jamais
Et que j’ aimerai jusqu' à la mort.
Ta mission sur la terre est accomplie
Celle dans les cieux commence à peine.
Ca faisait des semaines,voire des mois que je devais te faire un massage du dos. Quand tu es rentrée du lycée,tu as goûté puis tu as regardé Augustin jouer à la playstation.je te sentais fatiguée et je t' ai proposé de te faire ce fameux massage tant attendu.On est monté dans ta chambre et tu t' es allongée sur ton lit.Tu rigolais de me sentir agenouillée au dessus de toi,tu avais la joue gauche contre l' oreiller et je voyais que tu te retenais de rire,je me rappelle t' avoir dit:Clémence,si tu te marres tout le temps je ne suis pas sure que le massage soit très efficace... C était notre dernier moment toute les deux et ce bon moment partagé avec toi m' a aidé pour la suite.je m' en serais tellement voulue de ne pas l' avoir fait!Pourquoi j' ai senti que c' était maintenant que je devais te masser? Le lendemain matin j' ai trouvé que tu dormais beaucoup,c' était pas dans ton habitude mais comme tu étais fatiguée je n' ai rien dit. A 11 h 40 j' ai dit à Lucie que j' allais te réveiller,elle m' a dit qu' elle y allait, qu' elle voulait rigoler avec toi. Puis Lucie m' a appelé,très inquiète mais sans réaliser la situation:maman viens vite Clémence est toute froide et elle ne bouge plus.Là tout s' est arrêté pour moi,en montant les escaliers j' ai compris ce qui se passait.Sur ton lit ou la veille on avait ri,tu dormais,allongée sur le coté gauche,tu ne souriais plus,tu t étais simplement endormie,sans aucune trace de souffrances.

